Pascal Lamour



Le chardon-marie veut du bien à votre foie

Vous avez un peu de mal à vous remettre des fêtes de fin d’année ? Le chardon-Marie est la plante qu’il vous faut pour aider votre foie.

Depuis l’Antiquité, le chardon-Marie a servi aux druides pour traiter les problèmes digestifs et surtout les douleurs hépatiques. Cette plante est la reine du nouvel an celtique, célébré au début du mois de novembre : grâce à elle, nos ancêtres pouvaient festoyer pendant trois jours sans se rendre malade ! Voici donc comment soutenir votre foie après les repas de fin d’année…

Les propriétés du chardon-Marie sont bien connues et décrites depuis longtemps ; leur efficacité est redoutable dans le traitement des maladies liées au foie et dans les excès biliaires. Pline l’Ancien le conseillait déjà en jus associé à du miel.

Grande dame au cœur d’artichaut

Appelé chardon argenté ou encore artichaut sauvage, le chardon-Marie est une herbe bisannuelle qui peut mesurer jusqu’à un mètre cinquante de hauteur. On la reconnaît à ses tiges longues et dressées, à ses grandes feuilles ponctuées de blanc et bardées de dents pointues aux extrémités de couleur jaune. On récolte les feuilles et les fleurs entre juin et août, moment où la plante fleurit. Pour récolter les graines on attend jusqu’à l’automne, période de maturité de la plante.

En plus d’être commune, cette plante a aussi l’avantage de ne présenter aucune toxicité. Il faut tout de même respecter quelques contre-indications : le chardon-Marie est à éviter chez la femme enceinte ou celle qui allaite. Elle peut être allergisante.

Un nouvel espoir contre les cirrhoses

Le principe actif le plus courant, la silymarine, est présent dans toute la plante, mais surtout dans les graines bien mûres. Ce principe actif a un grand avenir et les recherches en cours montrent de réelles avancées dans le traitement des hépatites et de certaines cirrhoses. Son action protectrice rend la membrane du foie moins perméable aux toxiques et cet effet sur les cellules hépatiques est bienvenu en cas de chimiothérapie, par exemple. Cela, en complément des indications thérapeutiques prescrites lors des traitements habituels car, à notre connaissance, la plante expose peu de risques d’interactions avec d’autres produits médicamenteux.

Trois techniques pour profiter des vertus du chardon

 

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Votre rituel avant chaque repas

Stimulant gastrique, le chardon-Marie est employé en usage interne dans les cas de paresse de l’estomac et de congestion du foie. Les feuilles sont toniques et cholagogues (elles facilitent l’évacuation de la bile). Ainsi, elles agissent comme stimulant gastrique, diurétique et favorisent la digestion. Elles ont un léger effet laxatif. On conseille donc de les associer avec le traitement habituel, dans les hépatites et dans certains cas de cirrhose.

Préparez votre infusion de chardon-marie

Pour préparer une infusion de feuilles de chardon-Marie : mettez 20 g de feuilles dans 1 litre d’eau chaude et laissez infuser en vase clos pendant 10 minutes. Prenez une tasse avant chacun des trois repas.

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Décoction spéciale « hypotendus »

Les semences, c’est-à-dire les graines, ont un grand intérêt comme tonicardiaque, hypertenseur.

Voici comment préparer une décoction avec les graines : mettez 20 g de semences par litre d’eau chaude et portez le mélange à ébullition, durant 5 minutes. Buvez 3 tasses par jour en cas de problèmes de circulation veineuse. On peut aussi absorber l’huile de première pression à froid, à raison de 1 cuillerée à soupe par jour.

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De l’huile de chardon pour une peau assouplie

En usage externe, les graines, par pression à froid, nous offrent une huile qui permet de lutter contre le vieillissement de la peau, avec un léger effet antirides. Assouplissante, elle améliorerait l’élasticité de la peau.

Cueillette : n’allez pas n’importe où…

Les jeunes feuilles sont consommées traditionnellement en salade. Attention à ne pas les récolter près de cultures enrichies en engrais chimique azoté car il semblerait que le chardon-Marie puisse concentrer des doses élevées de nitrates. Des cas d’intoxication du bétail ont déjà été signalés.

D’une manière générale, je rappelle que lorsque vous décidez de récolter des plantes sauvages, il faut vous éloigner des bords des routes et des chemins, et vérifier qu’il n’y a pas de cultures avec des traitements chimiques ou des pesticides autour de vous.

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